Examen des performances des banques nationales de développement en Afrique

Abstract

Les banques nationales de développement jouent un rôle crucial pour la plupart des programmes de développement économique et social de l’Afrique, notamment ceux visant la croissance économique durable, l’inclusivité, l’emploi, la productivité et l’industrialisation. En s’acquittant de leur mandat, qui est de contribuer au développement économique par le biais de prêts à moyen et à long terme, les banques nationales de développement peuvent contribuer au développement financier de diverses manières. Pour peu qu’elles gèrent judicieusement leur bilan et qu’elles établissent des synergies avec d’autres institutions financières, les banques nationales de développement peuvent tirer parti de leur avantage comparatif dans le domaine des prêts à long terme afin de consolider les marchés obligataires nationaux et de stimuler le développement du secteur financier. Elles peuvent également renforcer l’inclusion financière, par exemple, en orientant (directement ou indirectement) les ressources vers les secteurs soumis à un rationnement du crédit, en particulier ceux où prédominent les petites et moyennes entreprises et les entreprises détenues par des jeunes ou des femmes. Les banques nationales de développement sont également appelées à jouer un rôle essentiel en complétant les activités des banques multilatérales de développement. À cet égard, des études de cas approfondies sur les banques et les pays permettraient de mettre en lumière le plein potentiel des banques nationales de développement en ce qui concerne leurs contributions éventuelles à la croissance économique, à l’industrialisation, à l’inclusion financière et au développement du secteur financier en Afrique. La mise en place de banques nationales de développement performantes nécessite un changement de paradigme. Cela signifie l’adoption d’une toute nouvelle approche, à même de garantir la viabilité financière des banques et de leurs programmes de prêts, tout en instaurant un environnement dans lequel l’intermédiation financière atteindra plus efficacement les secteurs traditionnellement marginalisés, avec l’apport d’une aide non financière à divers secteurs de l’économie.