Qualité des institutions et transformation structurelle : distorsions et allocation des ressources en Afrique du nord

Abstract

Comprendre pourquoi la croissance des pays d’Afrique du Nord n’est pas autant dynamique qu’elle pourrait l’être pour créer un nombre d’emplois suffisant est une question cruciale. Depuis la crise financière de 2008, l’écart entre la croissance de l’emploi et la croissance globale de la population active n’a pas cessé de se creuser. L’absence de création d’emplois en regard du nombre croissant de personnes qui arrivent sur le marché du travail a conduit à une augmentation du chômage, ce qui est un grave problème pour la sous-région. Dans le présent rapport, les auteurs de la publication estiment que la croissance peut être influencée par la répartition des ressources entre les secteurs. La transformation structurelle ou l’évolution structurelle) désigne la croissance résultant de la réaffectation des ressources de secteurs moins productifs vers des secteurs plus productifs. Les auteurs soulignent également dans le rapport que la répartition des ressources d’un secteur à l’autre est essentielle pour la croissance et la création d’emplois en Afrique du Nord. En décomposant la productivité de la main d’œuvre par secteur (changement structurel) et au sein d’un même secteur, le rapport montre que le changement structurel et la croissance de la productivité sont relativement modestes. Se fondant sur les connaissances les plus récentes, les gouvernements des pays d’Afrique du Nord devraient axer leur action sur la répartition optimale des ressources entre les entreprises au sein d’un même secteur et entre différents secteurs. Il ressort du présent rapport que la mauvaise répartition des ressources dans l’économie a une origine commune. Les pays d’Afrique du Nord subissent les effets néfastes des distorsions susceptibles d’avoir un impact général sur la productivité. Certes, dans les pays d’Afrique du Nord, la dispersion de la productivité des entreprises est généralement élevée, ce qui témoigne de l’existence d’un problème de répartition des ressources.