L’union monétaire de l’Afrique de l’Est: prête ou non ? Projet de rapport

Abstract

Les États partenaires de la CAE sont engagés dans le processus de mise en oeuvre du protocole sur la création de l'Union monétaire de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAMU), signé en novembre 2013, qui conduira à l'utilisation d'une monnaie commune d'ici à 2024. Cependant, celle-ci comporte des avantages et des coûts. Les principaux avantages de l’union monétaire découlent de l'élimination des coûts des transactions de change et de celle de la volatilité des taux de change alors que ses principaux coûts sont ceux liés à l'incapacité des autorités monétaires de chaque pays de recourir à des politiques monétaires nationales et au taux de change comme outils d'ajustement macroéconomique en réponse aux chocs. Les avantages et les coûts découlant de la création de l’Union monétaire dépendent des caractéristiques structurelles des économies concernées. Si selon la théorie endogène, une monnaie commune peut favoriser le commerce et la croissance, et pourrait créer davantage de similitude entre pays membres d’une union monétaire qu'avant leur adhésion à ladite union, des études plus récentes montrent que l’Union monétaire a un impact commercial beaucoup moins important, notamment dans les pays en développement. Cela souligne davantage l'importance de respecter les critères de la zone monétaire optimale (ZMO), condition préalable à la formation d'une union monétaire. Le point fondamental de la théorie de la ZMO est que les pays ou régions exposés à des chocs symétriques ou possédant des mécanismes d'absorption des chocs asymétriques peuvent juger optimale l'adoption d’une monnaie commune.