Modernisation du système d’enregistrement des faits d’état civil et d’établissement des statistiques de l’état civil au Burkina Faso grâce à l’innovation iCivil

Abstract

Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, les taux d’enregistrement des naissances en Afrique subsaharienne sont inférieurs à 50%. Dans les ménages les plus pauvres, moins de 30 % des naissances sont enregistrées. D’après la même source, aujourd’hui encore 95 millions d’enfants africains de moins de cinq ans n’ont pas d’identité juridique. L’Organisation mondiale de la Santé observe que deux sur trois décès ne sont jamais enregistrés et ne sont donc pas inclus dans les statistiques de l’état civil. Les registres de l’état civil sont si incomplets que des millions d’enfants et d’adultes n’y figurent pas, ce qui les prive de leurs droits fondamentaux, notamment de la reconnaissance juridique donnant accès aux services sociaux de base, notamment l’éducation et la santé. Par ailleurs, les États ne disposent pas de données fiables et complètes pour planifier leurs politiques. Cette absence d’identification des ressortissants se traduit en fait par leur exclusion et par l’échec persistant des programmes nationaux de développement du fait de l’incertitude du statut juridique et de l’inégalité des ressortissants devant la loi, d’où l’instabilité politique et sociale.